DISCOURS DU 17 OCTOBRE 2015

 

Bonjour à tous et un grand merci d’avoir fait l’effort de vous déplacer aujourd’hui !

 

Cette année, pour notre 1ère manifestation nationale, 18 villes ont pu participer !

Le 26 septembre, elles étaient 8 :

C’était NANTES, STRASBOURG, BORDEAUX, CLERMONT-FERRAND, ORLEANS, BLOIS, LIMOGES, et NICE.

Aujourd’hui, le 17 octobre, nous sommes encore 10 :

PARIS, CAEN, AUXERRE, PERPIGNAN, TOULOUSE, LILLE, PRIVAS, AMIENS, MONTPELLIER et PERIGUEUX.

 

Autrement dit : 15 régions sur les 22 encore d’actualité, Orléans et Blois manifestant pour la même région du Centre ; Perpignan et Montpellier pour le Languedoc-Roussillon.

Non pas que les autres n’aient pas voulu se joindre à nous, mais une manif, c’est long à organiser, et toutes n’étaient pas prêtes cette année. Certaines se préparent déjà pour l’an prochain, dont probablement la Bretagne, et plus çà ira, et plus nous serons nombreux !

Il faut savoir que notre Collectif, le Collectif du 21 Septembre,  a moins de 2 ans d’existence, et  il compte déjà 61 associations et 253 particuliers, soit  130000 adhérents. Ce chiffre montre bien le devoir que nous avons de continuer la lutte contre la chasse, ce qu’attendent la majorité de nos concitoyens.

Alors que 800000 chasseurs ont pris possession de la  nature en France, 98,5% de Français doivent actuellement la subir !

Ras-le-bol de la chasse et de ses cruautés ; luttons pour un monde meilleur, plein d’éthique et de compassion !
Les animaux ont le droit de vivre comme les humains ; nous devons les protéger et partager la terre qui nous a vus naître. Ils sont notre joie et notre enchantement, surtout pas notre souffre-douleur !

Un tiers des espèces sauvages a disparu ces 50 dernières années ; la chasse en a sa grande part de responsabilité. Faut-il attendre l’éradication totale des animaux avant de réagir et de se lamenter ?
C’est pourquoi les gens de cœur, vous tous qui êtes présents, unissons-nous et battons-nous contre la chasse, ce fléau inutile, qui n’est pas une nécessité, ni une fatalité, mais une calamité, un loisir morbide qui nous anéantit tous.

La chasse est une calamité ; ce n’est pas une fatalité !

La chasse y’en a marre !

 

La forêt naturelle a besoin de sa biodiversité, des cervidés comme des sangliers qui ne sont pas là par hasard. Son équilibre indispensable pour la survie de tous ne doit pas être confié à des groupes d’intérêts particuliers qui la transforment en terrain de jeu, en dérégulant les espèces qui y cohabitent ou en un espace de production en recherchant la ressource financière.

Que dire de la régulation avancée par les chasseurs pour donner un prétexte à leurs battues ? Les animaux se régulent seuls avec leur instinct. La régulation que les chasseurs prétendent exercer n’est qu’un alibi trompeur et les agrainages et les lâchers d’animaux d’élevage ont un effet désastreux sur les milieux naturels.

Quand ils n’ont pas assez d’espace ni de nourriture, les animaux cessent de se reproduire ; c’est pour les inciter à se reproduire que les chasseurs les agrainent tout l’hiver ; ainsi ils peuvent ensuite dire qu’il y en a trop ! Ceux que nous voyons sont aussi des animaux d’élevage, lâchés juste avant les parties de chasse ou les battues. Ces malheureux animaux ont alors peu de chances de survie avec les rabatteurs qui les poussent vers les postes de guet où les attendent fébrilement les chasseurs… La chasse, vous avez dit « un sport » ? Et je ne parle pas des chasses en enclos, où c’est encore pire, car aucune issue n’y est possible !

La chasse, c’est dégueulasse !

Au mois d’avril 2016, un salon de la chasse se tiendra à Mantes-La-Jolie, dans les Yvelines. Leur affiche montre un magnifique lion ! Entre autres, ce salon invite les chasseurs, en payant de fortes sommes, à venir dégommer des animaux en Afrique, des animaux capturés ou élevés et tenus en captivité pour satisfaire des sadiques fiers de tirer sur eux sans prendre aucun risque, derrière des clôtures. Quel risque d’abattre avec un fusil des herbivores comme des antilopes noires, des girafes ou des zèbres, ou même un fauve derrière un grillage de 2 mètres ?

Le Collectif du 21 Septembre, avec Initiatives Terre et d’autres associations, sera présent le samedi 2 avril devant ce salon pour manifester avec force sa désapprobation, et vous invite à venir nombreux le crier haut et fort.

 

La chasse est foutue ! Les protecteurs sont dans la rue !

 

Quant aux pièges, ces machines de torture qui tuent de façon atroce et indistinctement toutes les espèces, même « protégées », c’est un scandale qu’ils soient encore permis et mis en vente !

Supprimons le piégeage ; nous n’sommes plus au Moyen – Age !

 

Les animaux décrétés « nuisibles » par les chasseurs, qui les éliminent par plaisir (pièges, déterrages, chasse à courre…) le sont sous prétexte qu’ils concurrencent les chasseurs en s’attaquant aux mêmes petits animaux (lièvres, perdrix et divers oiseaux). Cela prouve bien que les nuisibles ne sont pas ces animaux, mais les chasseurs eux-mêmes, qui se substituent aux prédateurs après les avoir éradiqués !

les nuisibles sont les chasseurs ; eux sont les déprédateurs !

 

Plus de lynx, de loups, de renards, ou d’ours, qui ne s’attaquaient pas aux plus beaux, mais aux plus faibles, aux malades, et ainsi empêchaient la propagation des maladies. Les chasseurs, eux, quand ce n’est pas pour consommer l’animal qu’ils ont abattu, ne s’intéressent qu’aux trophées, ces cimetières qui ornent leurs maisons…
Comme ils massacrent les renards, fouines, blaireaux, putois, ragondins, etc…, et les exposent fièrement sur les bords des routes ou dans les arbres, pour ensuite les jeter pêle-mêle dans des sacs poubelles, ou même  les laisser se décomposer sur place,  les mulots et autres rongeurs pullulent, et les agriculteurs, eux-mêmes souvent chasseurs, utilisent des pesticides pour éradiquer ceux qui s’attaquent à leurs cultures, et voilà pourquoi vous retrouvez tous ces produits chimiques dans vos assiettes !

La chasse, y’en a marre !

Chasseur = tueur, buveur, pollueur, menteur !

 

Combien d’entre nous ne se promènent plus dans les forêts ou les campagnes, pendant les longues périodes de chasse, y compris le dimanche, de peur de recevoir une balle, ou même de rencontrer une horde de chasseurs sûrs de leurs droits et agressifs, vous ordonnant de partir ! Ceux qui vivent dans des zones de chasse ou en bordure de forêt, le savent bien, et doivent fermer leurs fenêtres pour ne plus entendre les tirs ou même les cris des animaux traqués, quand ils ne voient pas ces envahisseurs pénétrer dans leur jardin pour y achever leur proie.

 

La nature n’appartient pas aux chasseurs ; rendons-la aux animaux !

La nature n’appartient pas aux chasseurs ; rendons-la aux promeneurs !

 

Arrêtez de croire ce que les chasseurs racontent, même dans les écoles, où ils font du prosélytisme auprès de nos enfants ! Ils leur apprennent à piéger, à déterrer, à poursuivre et à tuer cruellement notre faune, qui se meurt dans une quasi-totale passivité des citoyens, avec un soutien inconditionnel de nos gouvernants !!!

Cela commence en Maternelle, avec des enseignants manquant de conscience envers la souffrance animale et d’informations, et dans certaines mairies auxquelles on a abandonné nos préceptes moraux pour des activités périscolaires où le Ministère n’a plus son mot à dire et s’en lave les mains.
Ils détruisent chez nos enfants crédules leur capacité à s’émouvoir, leur empathie naturelle envers les animaux, exactement comme dans les écoles taurines, où l’on apprend à des enfants à torturer et tuer de jeunes veaux innocents, vulnérables et terrorisés, pour renouveler le cheptel des toréadors.
Ce sont des faits passés sous silence, qui progressent dans l’ombre, insidieusement… entretenus par nos dirigeants sans éthique ni vision d’avenir, et tus par une presse majoritairement partiale !

Est-ce ainsi que vous souhaitez notre société future ?

Pas de chasseurs dans les écoles ! Libre pensée pour nos enfants !

 

Nous avons rencontré plusieurs fois les conseillers des Ministres de l’Ecologie, Philippe Dupont et Ségolène Royal, afin d’obtenir des avancées pour les animaux sauvages, mais rien n’a abouti, car le travail que nous avions mis en place avec le 1er conseiller, Paul Delduc,  a été bloqué par le Ministère de Ségolène Royal.

Il était question d’abolir les pièges tuants,  de remplacer le terme « nuisibles » par « déprédateurs » afin de ne plus massacrer sans raison ces dits animaux, et de mieux réglementer la chasse à courre et les déterrages, afin d’éviter les abus, puisqu’aucun gouvernement n’a le courage de les abolir.

Depuis l’arrivée de l’actuelle Ministre de l’Environnement, qui déroule le tapis rouge aux chasseurs, plus rien ! Elle refuse même de nous recevoir, alors que son conseiller, Vincent Jechoux,  devait nous revoir une seconde fois pour répondre de sa part à nos revendications.

Seuls les pièges à la glu ont été retenus par le Parlement qui les a interdits, sauf dans six départements du Sud-Est (PROVENCE), pour la capture des grives. En fait, tout petit oiseau pris par les gluaux est condamné à mort, puisqu’il ne peut pas être nettoyé.

La loi sur la biodiversité a été votée par l’assemblée nationale, mais n’est pas encore définitivement adoptée.

Il faut savoir que l’Espagne permettait, autrefois, l’emploi de gluaux à la chasse. Or, l’Espagne a été condamnée par la cour de justice de l’union européenne pour violation de l’article 8 de la directive relative à la conservation des oiseaux, texte interdisant les modes de chasse non sélectifs, ce qui est, évidemment, le cas des gluaux.

Or, la France est soumise, comme l’Espagne, au même droit européen.

Pourquoi continue-t-on en France à autoriser ce qui est interdit ?

La chasse, c’est dégueulasse !  La chasse, y’en a marre !

Quant au prosélytisme des chasseurs dans les écoles, en dehors et pendant le temps scolaire quand les enseignants approuvent la chasse, nous avons rencontré la conseillère de la Ministre de l’Education Nationale, Aurélie Lorrain-Itty, et elle nous a certifié le contraire ! Pour elle, il n’y a pas de prosélytisme : les chasseurs ne parlent que de la nature aux enfants ! Alors pourquoi ne pas y inviter des spécialistes de la nature, des biologistes ?

Les chasseurs sentent le vent tourner en leur défaveur, auprès de l’opinion publique, alors ils font tout pour s’infiltrer partout où ils le peuvent : parmi nos députés, parmi nos sénateurs, nos ministres, nos maires… Nicolas Sarkozy leur a même promis des postes-clés s’ils votaient pour lui.

Depuis longtemps, nos gouvernements ignorent l’éthique, pour une politique à courte vue. Il nous manque l’espoir, une vision lointaine de l’avenir, d’un avenir meilleur, pour tous les êtres vivants.

Cet espoir, il vient de renaitre, grâce à un homme que vous connaissez sûrement. Cet homme a décidé, après de très nombreuses sollicitations de notre part, de se présenter aux prochaines primaires écologistes, afin de faire entendre un autre discours que celui dont on nous rabâche les oreilles.

Cet homme, c’est Gérard Charollois !

La chasse, c’est le meurtre !

Fini le « gibier » ; fini « les nuisibles » ! Finissons-en avec la chasse !

Balles, lames, sang, terreur, souffrances : c’est çà la chasse !

La chasse, y’en a marre ! La chasse, nous n’en voulons pas !

 

Nadia POUPON

 


 

La chasse : une calamité, pas une fatalité.
En Occident, de nos jours, le loisir chasse représente la rencontre d’une perversion humaine et de la mort d’un animal, dont nul ne conteste plus qu’il
soit un être sensible.
Je dis : perversion, car il est pervers de jouir de l’effroi et du mal qu’on occasionne à autrui.
Aucune nécessité vitale ne justifie ce loisir dans lequel tuer ne vise ni à  se nourrir, ni à se protéger d’un agresseur, mais à se distraire, s’amuser
à transformer en cadavre l’oiseau qui passe et le mammifère qui fuit.
La chasse tuerait, nombre sans doute sous-évalué, trente millions d’animaux par an en France dont beaucoup sortent des volières des éleveurs pour alimenter
le stand de tirs des chasseurs.
Beaucoup d’animaux blessés agonisent, dans des fourrés, après qu’une aile ou une patte ou une mâchoire aient été arrachées par des plombs ou une balle.
La chasse loisir, loin d’être une « gestion » de la faune comme le récitent stupidement quelques politiciens irresponsables, constitue une calamité.
-(— Calamité,
pour l’animal qui subit cette guerre sans honneur, sans pouvoir échapper au grand massacre dans un espace naturel dégradé, quadrillé par de trop nombreux
chasseurs ne lui laissant aucune chance sérieuse de fuite.
Or, la chasse qui traque, blesse et tue est cruelle pour des animaux sauvages qui ne trouvent plus de véritables refuges dans un environnement totalement anthropisé.
Songeons qu’aux fusils, l’homme pervers ajoute la dague du veneur, le piège du sadique, les pinces du déterreur de blaireau.
—– calamité,
pour la nature, car la chasse est la cause première de la disparition des espèces animales.
Bien sûr, les pesticides et la mécanisation agricoles, l’emprise urbaine, les infrastructures de transports, les pollutions, la surpopulation humaine constituent
autant d’agressions contre la biodiversité.
Néanmoins, derrière toute disparition d’espèce, vous trouverez d’abord la chasse.
Pensez aux grands prédateurs, lynx, loups et ours exterminés par les fusillots.
Outre qu’elle détruit directement, la chasse terrorise la faune, la contraint à fuir l’homme. Or, l’homme est omniprésent dans tous les milieux et la faune
insécurisée cesse de se reproduire.
Ainsi, vous verrez davantage d’oiseaux dans les parcs sub-urbains, surtout dans les pays où l’on ne chasse plus, que dans nos campagnes françaises devenues
des déserts de vies sauvages.
—- calamité,
pour l’homme lui-même, car la chasse est une école de violence, un apprentissage de l’acte de tuer, une indignité morale.
L’homme fait subir, à la chasse, à l’animal, ce qu’il ne peut pas se permettre d’infliger à ses semblables, en temps ordinaires. Mais que surviennent des
conflits, des guerres, celui qui a appris à égorger la bête égorgera son ennemi du jour, celui qui a usé du fusil, assassinera par arme à feu son adversaire.
Banalisation de l’acte de mort, la chasse révèle d’inquiétantes pulsions chez ses adeptes et vous la trouverez très souvent derrière les crimes de sang
que jugent les cours d’assises.
Calamité pour l’animal, pour la nature et pour l’homme, la chasse est subie par trop de concitoyens comme une fatalité déplaisante.
Le lobby chasse, tenant l’Etat, manipulant les élus, usant d’une propagande grossièrement mensongère, soutient que le loisir de mort est inéluctable et
doit être accepté, au besoin comme un mal dont on aurai tun peu honte mais qui ne guérira jamais.
Il n’en est rien.
Ce loisir cruel, antiécologique, dégradant ne recueille, en Europe, que l’adhésion d’une infime minorité rétrograde, à savoir moins de 1% de la population,
et 2% en France.
Vous entendrez parfois les petits GEOBBELS de la chasse affirmer que ce pays compte un million trois cent mille chasseurs.
C’est faux. Ils sont désormais moins d’un million et ce nombre diminue inexorablement d’année en année.
La chasse n’est nullement une fatalité, une malédiction, une tare incurable.
Elle va disparaître, comme tant d’autres anciennes traditions barbares et sanglantes.
Ce n’est qu’une question de temps.
Pour l’heure, en ce pays, un lobby organisé sur des bases corporatistes héritées du gouvernement de VICHY, dictent ses lois, transforme trop de décideurs
en pantins dociles.
Comme ils sont ridicules ces politiciens qui font la danse du ventre devant les présidents de fédérations de chasseurs !
Le lobby ne veut rien concéder, ni sur les dates d’ouverture, ni sur les espèces chassables, ni sur les territoires ouverts à la chasse, ni sur les modes
de chasse, fussent-ils atrocement cruels, à l’instar du déterrage, ou non sélectifs, à l’instar de la chasse de nuit des oiseaux d’eau.
Le lobby a peur de nous. Il préfère injurier qu’affronter le débat d’idées. Car, les dirigeants de la chasse mesurent le caractère anachronique de leurs
pratiques, le scandale de leurs privilèges contre nature.
Ils savent que demain leur confiscation de la faune, de l’espace naturel et de la démocratie cessera, lorsque des gouvernants responsables prendront la
mesure de deux faits essentiels :
Les citoyens sont hostiles à la chasse et la prétendue « gestion » cynégétique n’est qu’une formidable imposture.
Qu’aurons-nous besoin, demain, de chasseurs, pour réguler la faune, si nous avons la chance d’avoir des renards, des lynx et des loups !
Un monde sans chasse sera un monde moins violent, un monde dans lequel l’humain aura fait enfin la paix avec la nature, où la pulsion de vie triomphera
de la pulsion de mort.
Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE POUR LE RESPECT DES ÊTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS.

 


Chasse de loisir et mineurs

(JP Richier – oct 2015)

 

 

La problématique chasse et mineurs recoupe la problématique corrida et mineurs :

 

– Des parents ou des membres de la famille emmènent des enfants à la chasse, ou à la corrida, pour leur faire partager leur passion délétère.

– Des chasseurs, ou des professionnels de la corrida, organisent des actions de prosélytisme auprès des enfants. Car la chasse de loisir comme la corrida sont des activités en perte de vitesse, donc cherchent à former de futures recrues.

 

Concernant la chasse, il s’agit d’inciter les enfants à tuer des animaux sauvages pour le plaisir.

 

Mais il existe également d’autres problèmes spécifiques concernant les mineurs, que nous allons exposer.

 

 

I – Présence d’enfants à la chasse

 

Les risques suivants doivent être considérés :

 

A – Susciter des troubles du comportement

Une douzaine d’études effectuées dans divers pays montrent un lien entre l’exposition à la violence sur animaux et :

. des actes de cruauté envers animaux, en dehors bien sûr des parties de chasse

. ou des conduites de harcèlement envers d’autres mineurs,

. ou, selon une étude (Henry, 2004), des actes de délinquance.

 

B – Exposer aux accidents de chasse

Ces 5 dernières années, 8 enfants (entre 6 et 15 ans) ont été tués par des tirs alors qu’ils participaient à une action de chasse. C’est peut-être peu, mais c’est déjà trop. Sans parler des enfants blessés.

 

 

III – Prosélytisme des chasseurs auprès des enfants

 

En France, les mineurs ont accès à la formation en vue de l’examen du permis de chasser à partir de 14 ans et demi et peuvent passer le permis de chasser à 15 ans, peuvent chasser « accompagnés » à partir de 15 ans, et chasser seuls à partir de 16 ans. Et, bien sûr, ils peuvent accompagner leur père ou leur oncle dès qu’ils ont en âge de marcher

 

Mais c’est en général auprès des enfants en âge d’aller à l’école élémentaire (6-11 ans), voire à l’école maternelle (2-5 ans), que les chasseurs cherchent à intervenir soit dans le cadre scolaire, soit dans le cadre périscolaire soit tout simplement pendant les jours de congés ou les vacances. Les Fédérations Départementales de Chasseurs, les Associations Communales de Chasse Agréées (ACCA) ou autres associations de chasseurs organisent des activités (expositions, sorties, ateliers, exposés…) censées faire découvrir les milieux naturels et la faune sauvage, et présentant les chasseurs et les piégeurs comme les garants de la biodiversité et de la protection des habitats.

 

Ces actions de prosélytisme masqué des chasseurs auprès des mineurs sont contestables au moins de deux points de vue :

– un point de vue qu’on pourrait dire éthique

– un point de vue qu’on pourrait dire scientifique.

 

A – Point de vue « éthique »

1 – Les valeurs transmises

La chasse de loisir telle qu’elle est pratiquée en France, sempiternellement cachée derrière le faux-nez de la régulation, va à l’encontre de l’évolution des valeurs :

– le goût de la violence et les postures guerrières deviennent dans le monde occidental des valeurs négatives ;

– les connaissances scientifiques (évolutionnisme, éthologie, biologie, génétique, psychologie comparée…) font qu’on ne peut plus considérer les animaux comme les simples objets de notre bon vouloir, et on assiste au développement d’une éthique de l’animal ;

– les connaissances écologiques invitent à repenser les rapports de pure domination de l’homme sur la nature, qui avaient si longtemps prévalu.

 

2 – Le comportement civique

Dans le domaine « civique », les chasseurs donnent l’exemple de l’illégalité :

– Les chasseurs attentent régulièrement à l’ordre public. On en a un certain nombre d’exemples spectaculaires ces 15 ou 20 dernières années, dans la Somme, au col de l’Escrinet, à Rouen, à Valenciennes…

– Les chasseurs appellent même à ne pas respecter la loi. Par exemple en janvier 2014, trois Fédérations Départementales des Chasseurs du nord de la France avaient officiellement appelé à chasser illégalement les oies au-delà de la période réglementaire. Et La FDC du Nord, l’une de ces 3 fédérations, dispose d’un Club Nature, agréé au titre de la protection de la nature et de l’environnement, qui propose des animations scolaires de la maternelle à la primaire.

Tout ceci est d’autant plus scandaleux que les FDC sont des associations dont les statuts et le fonctionnement sont définis par la loi et inscrits dans le code de l’Environnement, et ont en principe une mission de service public.

 

3 – Les conduites violentes

  1. a) Signalons deux études américaines :

– Une étude (Flynn, 2002) trouve chez les chasseurs :

. deux fois plus de violences envers les animaux en dehors de la chasse,

. deux fois plus d’actes de dégradation de biens privés ou publics durant l’année précédente.

– Une étude (Carlisle-Frank et al, 2004) auprès de femmes battues trouve que, parmi les partenaires qui maltraitaient aussi les animaux de compagnie, il y avait significativement plus de chasseurs.

  1. b) Il existe en France une nette corrélation statistique entre les taux de chasseurs et les taux de morts par armes à feu. Même si beaucoup de ces morts sont en fait des suicides.

 

B – Point de vue « scientifique »

Les chasseurs (et les piégeurs) se présentent comme les « gestionnaires » de la nature, et disent « réguler » la faune sauvage grâce à des « prélèvements » rationnels.

En réalité, les organisations cynégétiques sont constamment en conflit avec les autorités scientifiques (et juridiques), à propos des dates d’ouverture et de fermeture de la chasse, notamment concernant les oiseaux migrateurs, à propos du classement d’animaux dans la catégorie « nuisibles », etc.

 

Le caractère fallacieux de l’éternel argument de la régulation ne peut échapper à aucun observateur objectif.

D’ailleurs cinq des sept espèces les plus chassées font l’objet d’élevage et de lâchers, dont le lapin de garenne, pourtant classé jusqu’à il y a quelques années sur la liste nationale des espèces susceptibles d’être classées « nuisibles ».
En bref, les explications de la nature par les chasseurs ont nécessairement le même objectif caché : pouvoir chasser le plus possible. Il y a un terme qu’on retrouve chez eux avec une grande constance, c’est le mot « passion« , et chacun sait que la passion est difficilement conciliable avec la raison.

En conclusion, on ne peut que s’inquiéter du type d’informations que véhiculent les chasseurs auprès des enfants.

Permettre aux chasseurs d’organiser des activités pédagogiques sur les animaux et la nature, c’est comme permettre aux compagnies pétrolières d’organiser des activités pédagogiques sur le climat et l’environnement.


 

VOUS  AVEZ  DIT  « NUISIBLES » ?

 

Je voudrais d’abord vous dire quelques mots non pas sur la chasse, mais sur une activité qui lui est très  liée, un loisir au moins aussi cruel sinon plus, mais beaucoup plus discret.

Je veux parler du piégeage.

C’est très peu connu du grand public, même en zone rurale. On sait quand ça chasse, mais on ne sait pas quand ça piège. En fait, c’est quasiment tout le temps.

La plupart des habitants des villages en Ile-de-France sont loin de se douter qu’à quelques centaines de mètres de leur maison se trouvent une grande variété de pièges permetttant de tuer ou de capturer de nombreuses espèces d’animaux.

Pièges à mâchoires, collets, boîtes à fauve…

L’arsenal des engins de mort utilisés par les piégeurs fait froid dans le dos.

Contrairement  aux chasseurs, les piégeurs peuvent exercer leur loisir de mort  tout au long de l’année. Pourquoi?  Tout simplement parce que leurs victimes  sont non seulement des animaux classés « gibier » mais aussi (et surtout) toutes les espèces qui ont la malchance d’être classées « nuisibles ».

Et il n’y a jamais de trêve pour la destruction des nuisibles. La destruction des nuisibles, c’est la raison d’être du piégeur.

Cette notion d’espèce nuisible nous semblait pourtant tellement  ridicule et surranée au tout début de ce millénaire qu’on la voyait déjà sombrer  dans la poubelle de l’histoire.

Et puis, juillet 2009, juste après le Grenelle de l’environnement, le choc, vous vous souvenez sans doute, le pire est arrivé :  le rapport rédigé par le député de la Moselle Pierre Lang à la demande du ministère du développement durable, afin d’améliorer la gestion des espèces nuisibles en France.

Autant l’écologie peut être une science complexe, autant les chasseurs et les piégeurs ont dû se sentir décomplexés à l’annonce de cette déclaration de guerre contre les nuisibles.

Décréter qu’un animal non humain est nuisible, ce n’est pas seulement  lui reprocher de faire ce qu’il fait (chercher à se nourrir, chercher refuge …) c’est essentiellement lui reprocher d’exister. Puisqu’il est déclaré nuisible, c’est comme si on avait l’autorisation ou même le devoir de le tuer, même s’il ne nous gêne pas.

Et même quand la présence d’un  animal en gêne quelques uns  pour une tout  autre raison que celle qui a conduit à le classer nuisible, on trouvera des grincheux pour rappeler qu’il s’agit d’un « nuisible » et que cette simple raison devrait suffire à l’éliminer.

C’est dire à quel point le statut de nuisible colle à la peau de l’animal.

 

C’est ainsi que certaines municipalités s’emploient  chaque année vers la fin de l’hiver à déloger des corbeaux freux des parcs de leur commune au motif qu’ils croassent le matin, (jusque dans les arbres!) qu’ils fientent parfois même sur des voitures en stationnement, et que de toutes façons, ce sont des « nuisibles ».

Oui, ces corbeaux  sont bien classés «  nuisibles », mais uniquement parce qu’on leur reproche des dégâts sur des cultures, c’est à dire en zone rurale, alors que là, on cherche à les éliminer en zone urbaine!

Dans une logique productiviste de rendement à l’hectare à la campagne, ou dans une logique d’aseptisation des villes, des oiseaux comme les freux et les corneilles n’ont tout simplement pas le droit de vivre. Les manifestations les plus élémentaires de leur vie leur sont interdites.

Alors on les tue. Et là, ce n’est pas du piégeage mais des battues conduisant à des massacres à plus grande échelle.

En plagiant la petite phrase attribuée (à tort)  au Général Custer à propos des Indiens, on pourrait même dire, par exemple,  qu’ « un  bon renard est un renard mort » ; ça résumerait assez bien la vision que les chasseurs  ou piégeurs ont des nuisibles.

Nous avons actuellement dans notre pays 18 espèces susceptibles d’être classées nuisibles…

Des mammifères qu’on peut citer rapidement, le renard qui tente de survivre à un nombre incroyable de procédés de destruction puisqu’il est tiré, piégé, déterré,  enfumé, chassé à courre…

des Mustélidés: la  belette, la fouine, la martre, le putois et le vison d’Amérique.

N’oublions pas le lapin de garenne, le chien viverrin, le ragondin, le rat musqué, le raton laveur et le sanglier (qui lui est chassable mais non piégeable).

Des oiseaux, principalement des Corvidés : le corbeau freux,  la corneille noire, le geai des chênes et la pie bavarde.

Mais aussi : la bernache du Canada, l‘étourneau sansonnet et le pigeon ramier.

Comment une espèce animale se retrouve-t-elle sur cette liste noire?

Ne soyons pas dupes des motifs invoqués qui concernent le plus souvent des dommages aux cultures ou aux élevages mal protégés.

Et n’oublions pas que les piégeurs sont aussi les meilleurs alliés des chasseurs. Ils leur rendent un immense service en piégeant les petits prédateurs accusés de s’en prendre au petit gibier des chasseurs.

Les chasseurs sont tellement doués pour « gérer » la faune sauvage qu’ils ont recours à du gibier d’élevage pour le repeuplement et à des lâchers de tirs. Ils apprécient donc énormément qu’on les débarrasse de tous les petits prédateurs naturels y compris corvidés, qu’ils appellent des « becs droits ».

Ces soi-disant nuisibles ne sont évidemment pas les seuls à faire les frais des pièges tuants qui, rappelons-le, n’ont rien de sélectif. Il faut ajouter toutes les victimes collatérales piégées et tuées « par erreur »,  qu’il s’agisse d’espèces protégées ou  d’animaux domestiques comme des chiens ou des chats.

Ce sont ainsi des centaines  de milliers d’individus qui sont tués chaque année, pour le simple loisir des piégeurs.

La liste des nuisibles, une véritable plaie pour la faune sauvage.

Que veulent aujourd’hui les piégeurs?

  • Ils veulent piéger, bien sûr, donner libre cours à leur passion. Piéger le plus d’espèces possible, avec le moins de contraintes possible.
  • Mais pas seulement. Ils veulent aussi la légitimité, la respectabilité.

Etre reconnus comme des bénévoles se chargeant de « réguler » les nuisibles… et exerçant donc une véritable mission d’utilité publique (ne refusant pas des petits « services » comme par exemple la capture de chiens errants).

  • Pouvoir exercer un certain prosélytisme notamment auprès des plus jeunes, en intervenant comme « pédagogues » dans les établissements scolaires comme le font déjà les chasseurs.
  • Etendre la liste des nuisibles à d’autres espèces actuellement protégées (ex : choucas des tours)

 

En réalité, on l’aura compris, il s’agit pour eux d’exercer leur loisir  en toute tranquilité, avec le moins possible de critiques et de tracasseries administratives, et en évitant d’être pris en défaut, ce que résume très bien  le mot d’ordre du manuel de référence, « l’incontournable du piégeur » :

« Pour bien piéger… sans jamais se faire piéger. »

Compte tenu de l’étendue de leurs droits de destruction et du très faible contrôle auquel ils sont soumis, piéger sans se faire piéger ne devrait pas être trop difficile.

Que peut-on faire?

–   S’informer, se documenter, bien sûr. Aller sur les sites internet des  piégeurs. Celui de l’UNAPAF mais aussi  ceux de leurs associations départementales.

Un bon moyen de s’immerger dans l’univers chasse/piégeage peut être aussi la lecture d’un catalogue de vente de matériel, comme celui de DUCATILLON par exemple ( à éviter  le soir avant de se coucher).

Il peut être utile de connaître la composition et l’activité de la CDCFS, Commission Départementale de la Chasse et de la Faune Sauvage, au Conseil Général de son département;

Pour l’information locale, on peut commencer par la mairie, en se renseignant sur les piégeurs agréés et si possible sur leur activité.

(il faut savoir que la pose de pièges doit faire l’objet d’une déclaration en mairie comportant des informations très utiles).

Sur le terrain, des promenades  hors des sentiers battus permettront parfois de localiser quelques pièges (plus facilement des pièges non tuants de 1ère catégorie : cages à corvidés, « boîtes à fauves »…).

Il est toujours utile de prendre des photos en cas de situation suspecte ou illégale (présence d’une espèce protégée dans une cage par exemple).

Et puis il y a tous les cas où on a envie de passer à l’action, ce qui reste un choix personnel compte tenu des risques et des opportunités.

Une bonne façon d’en savoir plus consisterait à suivre une formation pour devenir piégeur agréé.

Il suffit d’avoir plus de 16 ans et ça ne prend que 16h sur 2 journées.

Dans tous les cas, mieux vaut ne pas rester isolé, ne pas chercher à agir seul.

On peut aussi sensibiliser des personnes de son secteur, y  compris par l’intermédiaire d’associations,  proposer des sorties nature orientées sur les effets de la chasse et du piégeage.

Ou encore organiser des conférences publiques sur la réhabilitation de certains nuisibles (renard et autres prédateurs, par exemple)…

Bref, on l’aura compris, à force d’entendre certains animaux se faire traiter de nuisibles, on           pourrait        très justement rétorquer que, nuisible, « c’est celui qui le dit qui l’est ».

A nous de rappeler que ces soi-disant nuisibles n’appartiennent ni aux chasseurs ni aux     piégeurs,  à   nous de montrer que leur loisir de mort est bien une véritable nuisance pour la faune sauvage.

 

Joël LEQUESNE


Depuis deux mois, dans le parc du Pâtis, Seine et Marne, à Meaux, je prenais un

grand plaisir à observer un groupe de 8-10 sangliers (groupe de femelles) toujours

au même endroit. Encore dimanche dernier (25 janvier 2015), j’ai pu les observer

à 1 mètre de moi, car j’étais dans un arbre (à faible hauteur). Ils sont passés juste

au-dessous de moi !

Fort de mon expérience, je voulais donc servir de guide pour le montrer à

d’autres personnes qui photographient la nature aux Pâtis, et ce afin de faire

connaitre ces animaux.

Ce vendredi 30 janvier donc, je donne rendez-vous à une personne qui voulait

photographier le groupe, et là elle m’apprend qu’il y a eu une battue ce mardi

(27 janvier)!

Et évidemment, ce que l’on craignait est arrivé !

Sur place UN SILENCE DE MORT, parait-il qu’ils étaient 30 chasseurs, pour 10

sangliers : extermination totale ! Plus aucun sanglier dans les parages !

Je suis, comment dire… dégoûté : le mot est trop faible ; je suis en rage contre ces

chasseurs qui viennent de me confisquer le plaisir d’observer des sangliers

sauvages !

Et qui j’insiste bien NE POSAIENT AUCUN PROBLÈME A PERSONNE,  il n’y a

pas de champ de maïs là-bas, la terre est retournée à certains endroits, et alors ? Les

sangliers sont présents en Europe depuis plus de 10 000 ans, et ils ont toujours

retourné la terre pour son odeur et l’ont toujours bien remise. De plus, les sangliers dispersent les graines, mangent quantité de chenilles et de larves, contribuant ainsi au bon état sanitaire de la forêt !

En outre, il existe un moyen de limiter la prolifération des populations animales

tout en les conservant, cela s’appelle la STERILISATION !

Bref, je vis l’expérience d’un citoyen Français qui vient de se faire enlever le droit

d’observer la nature sans rien pouvoir y faire, sans rien pouvoir dire, et de se sentir

totalement impuissant ! Cela grâce à des personnes qui prennent des décisions

dans des bureaux sans consulter les citoyens et usagers des lieux pourtant concernés !

Je HAIS leurs pratiques de sadiques !

Si je confisquais leurs télévisions à ces chasseurs ? Est-ce qu’ils seraient contents ?

Je pense qu’ils seraient révoltés, tout comme moi je le suis!

 

signé : UN CITOYEN RÉVOLTÉ DE VIVRE DANS UN PAYS OU CERTAINS

ELUS CROIENT POUVOIR TOUT SE PERMETTRE AU PRETEXTE QU’ILS ONT ETE ELUS.

 

Mercier didier

 


 

Qui n’a jamais entendu les chasseurs  affirmer leur amour de la Nature ?

Mais nous sommes, nous aussi, tout autant passionnés et connaisseurs de la Nature.

Et pourtant, nous ne ressentons pas la nécessité de nous y promener armés d’un fusil.

En quoi y’aurait-il alors nécessité de traquer et de tuer « par amour de la Nature » ? Les chasseurs avancent leur sacrosainte RE-GU-LA-TION

Mais qui peut encore croire que la motivation du chasseur relève d’un quelconque souci de régulation ? D’ailleurs, la Nature n’a d’ailleurs jamais eu besoin de l’homme pour se réguler.

Et c’est l’Homme lui-même qui crée la plupart des dérèglements notamment par son emprise toujours grandissante sur les espaces naturels et le territoire des animaux sauvages.

Mais aussi par les dérégulations créées justement par les chasseurs eux-mêmes.

Qui installe massivement dans nos forêts des zones de nourrissage du sanglier ?

Qui aide à sa prolifération pour ensuite crier à la nécessité de réguler.

Qui élève et relâche régulièrement du gibier de tout type ?

Sous prétexte qu’il ne serait pas assez abondant ou peut-être, qui sait, pour assouvir toujours plus leur besoin de chasser et faire des cartons sur des animaux trop peu farouches ?

Les prédateurs, authentiques régulateurs naturels, sont systématiquement détruits par les chasseurs. Renard, martre, fouine, belette, putois sont classés « nuisibles », un véritable non-sens écologique, et ce afin de pouvoir les éliminer toute l’année …

Sans parler du loup qui devient lui aussi un concurrent du chasseur à éliminer absolument.

La régulation est une baliverne : la chasse dérégule au contraire.

En réalité, la chasse n’est qu’un simple loisir !

Et c’est bien ce qu’évoque le chasseur qui mesure avec fierté sa « performance » au nombre de cadavres qu’il exhibe fièrement à son entourage dès son retour de chasse…

Loisir cruel qui vise à traquer des espèces, trop souvent en sous nombre ou en voie de disparition.

Alors que la faune sauvage subit de plus en plus les modifications violentes du climat et les réductions de ses territoires à cause des activités humaines.

Outre que l’équilibre de la nature est menacé par les activités de chasse, il convient de s’interroger sur le traitement de l’animal lui-même .Il ne s’agit pas ici de verser dans la sensiblerie. Mais que penseriez-vous d’une espèce dominante, qui aurait pouvoir de décider de votre vie ou de votre mort pour simplement assouvir son plaisir du trophée ? Evidemment, vous trouveriez cela abject,…

Mais nous en sommes bien là ! Alors ne nous posons plus de questions sur cette dominance abusive qu’exerce l’homme sur les autres espèces.

Aujourd’hui nous disposons d’un confort privilégié, d’une prétendue intelligence supérieure. Et pourtant les milieux naturels sont parfois dans un état calamiteux et nous devons agir pour leur préservation.

Au nom de quel droit peut-on dérégler le rythme de la nature ou disposer de la vie ou de la mort d’espèces sauvages pour simplement assouvir un plaisir et non une nécessité première ?

Les chasseurs se cachent souvent aussi derrière la défense de traditions et souhaitent préserver leur rôle soit disant naturel de prédateurs…Or le prédateur naturel, le vrai, chasse pour se nourrir, assurer sa survie. Aujourd’hui, la chasse n’est, bien entendu, aucunement alimentaire. En devenant loisir, la chasse perd de ce prétendu caractère naturel. La tradition relève en réalité d’un problème de maturité d’esprit. Elle empêche toute prise de recul et de conscience, de réflexion et de remise en cause.

Il est indispensable d’évoluer vers le meilleur. Nous sommes sortis depuis bien longtemps de la préhistoire. Nombre de traditions barbares ont été abandonnées.

Chacun doit développer une éthique de vie plus respectueuse des espèces vivant sur terre d’autant que nous mesurons le désastre qui les touche et que nous connaissons maintenant aussi de mieux en mieux le rôle de chacune dans l’équilibre de la Nature.

Chacun doit prendre conscience du droit de chaque espèce à vivre sereinement dans son milieu.

La chasse n’est plus une tradition à défendre mais, éthiquement, une tradition amenée à disparaitre. Le rôle des hommes dans la Nature, n’est plus de tuer ni de déséquilibrer les milieux naturels à coup de réintroduction d’espèces gibiers ou d’extermination des prédateurs naturels.

L’action des hommes ne doit-elle pas se limiter à admirer la Nature, la protéger et non à la souiller du sang d’innocentes victimes qui ne représentent aucune menace sérieuse pour notre espèce.

Et n’oublions pas que la chasse tue aussi des humains.

Les armes utilisées aujourd’hui évoluent vers toujours plus de performance et d’efficacité, donc de dangerosité pour tous. Par contre, la législation, elle, est toujours aussi laxiste quant à la détention du permis de chasse et participe à cette menace constante pour les vies humaines.

De 2004 à 2012,  la chasse a occasionné la mort de 193 personnes.

Pire encore,  pour la seule dernière saison de chasse et malgré le recul du nombre de chasseurs, ce sont 42 vies humaines qui ont été ôtées, liées à la chasse.

Cette année et avant même l’ouverture générale de la chasse, on a recensé 5 victimes de coups de fusil, dont un adolescent de 16 ans. En effet, les lois et réglementations françaises sont tellement permissives que les chasseurs peuvent en pratique exercer leur loisir toute l’année, avec des armes pouvant tuer à 3 km, et sans aucun contrôle de la vue ou d’alcoolémie possible.

Trop de vies enlevées bêtement et tragiquement pour le plaisir d’un petit nombre : En 2011, Francis Collet, 42 ans, guitariste d’un groupe de rock lillois, a trouvé la mort dans un accident aussi tragique qu’impensable : au volant de son véhicule sur l’A31, il finira avec une balle perdue en pleine tête. Jeudi 23 octobre 2014 : Alors qu’ils se promenaient dans les marais, à proximité du canal des Avenières, un enfant âgé de 4 ans, a reçu un plomb à l’arrière de la tête. Il en réchappera, fort heureusement …Les exemples tragiques se multiplient…N’attendons pas d’être directement concernés.

Non seulement, une balle perdue peut vous blesser ou vous tuer dans votre jardin, mais l’ouverture de la chasse revient à la fermeture des espaces naturels pour le plus grand nombre. 437 associations et structures de sports et loisirs de plein air ont cosigné un Appel pour demander l’arrêt de la chasse le dimanche afin de pouvoir aussi partager la Nature que s’accaparent les chasseurs.

Cet appel est aujourd’hui resté sous silence. Et même si vous restez cloitrés chez vous, outre les risques de balles perdues, vous aurez à subir la nuisance sonore provoquée par la chasse. Il est parfaitement déraisonnable qu’un si faible nombre de personnes, engendre de tels bouleversements dans la vie du plus grand nombre.

Mais pourquoi donc la chasse existe-t-elle encore ? Economie et politique n’ont jamais fait bon ménage avec la morale et le respect de l’autre :

Economiquement, sait-on, par exemple, que la chasse représente un secteur économique de poids 2,3 milliards d’euros de flux financiers ? C’est vous dire si beaucoup sont prêts aux plus basses manœuvres pour maintenir les revenus issus de cette activité barbare.

Politiquement, tout le monde connaît le rôle des chasseurs, dont le poids économique, festif et associatif semble encore très important même si une opacité sur le nombre de chasseurs s’installe bizarrement du côté des offices de chasse.

La baisse constante de leur nombre ne les empêche pas de peser comme du plomb sur « la classe politique ». Les désirs des chasseurs sont des ordres. Le groupe chasse est un des plus nombreux de l’Assemblée nationale. Les cadeaux offerts aux chasseurs sont immoraux (des postes de responsabilité dans la gestion de la nature, par exemple, ont été récemment promis par un candidat à la présidentielle, aux représentants de chasse). Le jeu démocratique est dès lors faussé à l’avantage du plus petit nombre quand chômeurs, handicapés ou mal-logés ne peuvent pas en dire autant.

 

Sont-ils si nombreux pour qu’on leur accorde autant de privilèges ? Le nombre de chasseurs connaît une constante baisse depuis longtemps : Ils étaient environ 2.400.000 en 1975. On doit en compter  850 000 aujourd’hui au grand maximum. Ainsi, malgré des efforts constants pour arrêter une perte régulière de 2 à 3% par an depuis 40 ans, (endoctrinement dans les écoles, chasse accompagnée, « simplification » de la chasse, gratuité du permis, etc…), les chasseurs représentent à moins de 1,5% de la population. Depuis plusieurs années, pour maintenir leur influence, la corporation a tout fait pour gonfler artificiellement ses effectifs, en particulier en comptabilisant plusieurs inscriptions comme plusieurs individus. Beaucoup s’inscrivent dans plusieurs départements, ce qui augmente aussi la redevance perçue par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage.

Le pouvoir, de droite comme de gauche, a toujours favorisé la violence contre les animaux et la chasse, par indifférence à cette question autant que par clientélisme. Si les politiques voulaient enfin sortir de l’autisme, ils seraient donc bien inspirés de ne pas accréditer une fiction en accordant à la chasse plus d’importance qu’elle n’en a, et d’admettre que la chasse-loisir, cette activité fossile,  joue un rôle négatif.

La chasse gâche nos promenades.

La chasse ruine les équilibres naturels.

La chasse inflige peur, souffrance et mort pour l’animal qui ne représente aucune menace et a le droit de vivre.

La chasse tue des humains et bouleverse trop de vies.

La chasse pervertit le jeu démocratique quand son nombre de représentants est finalement négligeable.

Alors aujourd’hui disons : STOP à la chasse ! La nature nous offre bien d’autres possibilités d’en profiter et de l’aimer que celles d’y verser le sang et de nuire au plus grand nombre.

 

Laurent GAUCHE revu par Christophe LE RENARD

One Comment

  1. Je soutiens de tout mon cœur! Sylvie Crunchant, Conseillère départementale de Meurthe et Moselle, enseignante.
    Je hais les chasseurs et ce qu’ils représentent à tous points de vue, ils ont tout ce qui est nécessaire dans leur assiette et donc, leur plaisir est bien pervers!

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