Quand les ennemis de la terre veulent éradiquer les loups.

Le Collectif du 21 septembre dénonce le détournement de procédure qui permit, le 9 août dernier, à des exterminateurs de notre faune de tuer trois louveteaux sur le territoire de la commune de CIPIERES dans le département des ALPES- MARITIMES.
Le préfet avait cru pouvoir autoriser des tirs de protection d’un troupeau.
Or, les trois louveteaux tués, âgés de quelques mois, étaient parfaitement inoffensifs pour les troupeaux.
En fait, l’imposture, la désinformation, la pleutrerie des pouvoirs publics caractérisent les décisions en matière de protection du loup.
En fait et en vérité, un milieu rétrograde, lié au monde agrocynégétique, veut aseptiser la nature, y détruire toutes les espèces sans exception lorsqu’elles ne sont pas directement exploitables par l’homme.
Victimes de cette imposture, les médias croient parfois que le défi de la présence du loup tient aux prédations sur les troupeaux de moutons.
Il faut savoir que cinq cent mille moutons sont tués chaque année en France par les chiens errants.
Les loups, les ours, les lynx n’occasionnent que des prélèvements marginaux au regard de ces destructions par les chiens et ces prélèvements sont indemnisés par la collectivité publique qui, par ailleurs, subventionne massivement un élevage de montagne nullement autonome.
Le retour du loup en 1992, via le MERCANTOUR et en provenance d’Italie où l’espèce est bien présente, ne pose qu’un problème purement culturel à des esprits archaïques, toujours en lutte contre la nature.
La France ne compte que trois cents loups. L’Espagne plus de deux mille.
Mais le pays souffre du poids d’un lobby agrocynégétique particulièrement virulent, parfois violent, ultra-minoritaire et très hermétique aux données de la science écologique et aux évolutions des mentalités.
Face à ce lobby, l’administration est complice des délires contre nature, comme le prouvent les arrêtés pris par les préfets pour détruire des spécimens de notre faune appartenant à des espèces en théorie protégées.
Il faut ramener ce lobby à la raison par un discours ferme et clair.
Le loup, comme les autres prédateurs naturels, a sa place en Europe, au même titre que l’éléphant d’Afrique ou le lion ou les grands singes ont leur place dans les pays qui ont la chance d’en accueillir encore quelques-uns.
Il convient d’apprendre à vivre avec la biodiversité et élever le degré de conscience pour que l’humain se réconcilie avec le vivant.
A défaut, nous courons à une impasse écologique préoccupante.
Le ministère de l’écologie doit avoir le courage élémentaire d’en finir avec les détournements de procédures illustrés par la mort de ces trois louveteaux bien incapables d’inquiéter un troupeau.
La Commission Européenne doit engager une procédure en manquement contre la France du fait du défaut de protection de l’espèce.
Le procureur de la république de NICE doit engager des poursuites contre ceux qui ont tué des louveteaux, en violation de la protection de ces animaux dès lors que ne pouvait pas jouer la dérogation préfectorale ne visant que la sauvegarde immédiate d’un troupeau.
Gérard Charollois
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2 Comments

  1. Le prédateur n’est pas le loup qui a sa place en Europe,mais bel et bien l’HOMME qui est le plus grand des prédateurs.
    De surcroît,quels dégats auraient pu occasionner des louveteaux?
    Quelle lâcheté !,j’espére que les poursuites engagées par le procureur de la République de Nice contre ces assassins auront une issue judiciaire exemplaire. MERCI à vous de nous tenir au courant des suites données en espérant que d’autres tarés ne fassent encore des dégats chez ce magnifique animal qu’est le loup.

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