UN ECHANGE ENTRE LE COLLECTIF DU 21 SEPTEMBRE ET L’EDUCATION NATIONALE A PROPOS DU PROSELYTISME DES CHASSEURS DANS LES ECOLES

Madame, Monsieur,
 
C’est avec indignation que nous apprenons le soutien de Madame Ségolène Royal au lobby de la chasse mais, plus grave : son enseignement dans les écoles !

 
Nous trouvons inacceptable que le gouvernement autorise ainsi les amateurs d’armes à entrer dans les écoles, lieu de protection et d’enseignement pour les enfants, et que ces détenteurs d’armes puissent donner des leçons de «développement durable», favorisant ainsi le prosélytisme du lobby de la chasse.



«La chasse est le moyen le plus sûr pour supprimer les sentiments des hommes envers les créatures qui les entourent». Voltaire

«De tuer les animaux à tuer les hommes il n’y a qu’un pas, tout comme de faire souffrir les animaux à faire souffrir les hommes.» Léon Tolstoï

«La chasse est toujours une forme de guerre.» Goethe

«La chasse endurcit le cœur aussi bien que le corps ; elle accoutume au sang, à la cruauté.» Jean-Jacques Rousseau

«La cruauté envers les animaux et même déjà l’indifférence envers leur souffrance est à mon avis l’un des péchés les plus lourds de l’humanité. Il est la base de la perversité humaine. Si l’homme crée tant de souffrance, quel droit a-t-il de se plaindre de ses propres souffrances ?» Romain Rolland


Cordialement



N. S. R.

Madame,

Vous avez envoyé un courriel, daté du 5 février 2015, à la Médiatrice de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur. Elle m’a confié l’instruction de ce dossier.

Vous vous indignez de l’intervention de l’association « les Fossettes » dans des activités périscolaires en considérant que des chasseurs ne sont pas légitimes à participer à des activités pédagogiques auprès des enfants.

La médiatrice de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur a pour mission de recevoir les réclamations concernant le fonctionnement du service public de l’éducation nationale dans ses relations avec les usagers et ses agents. De plus, une médiation ne peut être ouverte qu’après une décision préalable de l’administration. La médiatrice n’est donc pas compétente pour traiter votre réclamation.

Les activités périscolaires sont réglementées par le Code de l’action sociale et des familles sous la tutelle du ministère de la ville, de la jeunesse et des sports. La médiatrice de l’éducation nationale n’a pas vocation à traiter des litiges intervenant dans le cadre d’activités périscolaires.

Conformément au code de l’action sociale et des familles, toute personne physique ou morale peut organiser une activité périscolaire sauf si elle a fait l’objet d’une mesure judiciaire ou administrative lui interdisant cette possibilité. Il est établi que les responsables de l’organisation des activités périscolaires peuvent faire appel à des intervenants extérieurs qui viennent renforcer l’équipe d’animation.

De plus, toute activité conforme au Projet Educatif Territorial (PEDT) n’est pas contestable juridiquement.

Il apparait alors que l’intervention et les activités proposées par l’association « les Fossettes » ne sont pas contestables en droit.

Aussi, je suis persuadé que les acteurs de la municipalité de THIEFOSSE en charge de l’organisation des activités périscolaires ont su orienter l’intervention des membres de l’association « les Fossettes » de manière à trouver un but et une orientation pédagogique pour les enfants, permettant ainsi à ces derniers de découvrir des milieux nouveaux sans pour autant être directement confrontés aux activités des chasseurs.

Cordialement,

Jean-François TEXIER
Adjoint au médiateur de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur


 

Monsieur ,

 

 

Tout d’abord je vous remercie de l’attention que vous avez portée à mon courriel et d’avoir pris le temps d’y répondre.

Cependant, votre réponse ne peut satisfaire les citoyens français soucieux du bien-être moral de leurs enfants et de leur éducation, qu’ils sont contraints de déléguer à l’Education Nationale et aux Mairies sur le temps péri-scolaire.

Celles-ci sont en charge de l’éthique indispensable dans notre société, de l’éducation morale si souvent décriée et actuellement tant regrettée devant cette violence qu’on n’arrive plus à contenir.

 

Or, vous ne pouvez pas ignorer que 98% des Français ne sont pas chasseurs, et que ces derniers, de moins en moins  nombreux, tentent par tous les moyens de regagner dans leurs rangs la jeunesse de notre pays.

Leur intrusion dans les écoles n’a qu’un seul but : formater les jeunes esprits à la chasse, au plaisir sadique de traquer et de tuer tous les animaux sans distinction. De l’animal à l’homme, il n’y a qu’un pas.

Ce bourrage de crâne se pratique déjà dans le sud de la France avec la pratique des écoles taurines ; les chasseurs ont fermement l’intention d’en faire autant dans toutes les écoles où les mairies les y autoriseront, et il est du devoir de l’Etat d’intervenir pour stopper ce scandale, cette vermine qui ronge la France !

 

Il est terriblement mensonger de dire ceci :

 

“Aussi, je suis persuadé que les acteurs de la municipalité de THIEFOSSE en charge de l’organisation des activités périscolaires ont su orienter l’intervention des membres de l’association « les Fossettes » de manière à trouver un but et une orientation pédagogique pour les enfants, permettant ainsi à ces derniers de découvrir des milieux nouveaux sans pour autant être directement confrontés aux activités des chasseurs.”

 

 

De quels milieux nouveaux parlez-vous, si ce n’est du monde cruel et monstrueux de la chasse et des piégeages ? Comment pouvez-vous oser dire qu’on puisse y trouver une quelconque orientation pédagogique ? Même si les chasseurs n’invitent pas les enfants à venir chasser avec eux le jour-même, des parties de chasse sont maintenant organisées le week-end, où toutes les familles sont invitées, et c’est là le meilleur moment pour les chasseurs de les y convier. Le prosélytisme commence donc bien dans les écoles, et votre devoir est d’y mettre un terme dans les meilleurs délais.

 

Nous comptons par cette lettre être enfin entendus.

 

Cordialement

 

N.S.R et le Collectif du 21 Septembre

 

Un citoyen révolté

Les battues aux sangliers sont légales dans notre pays ; c’est pourquoi nous nous battons !

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Depuis deux mois, dans le parc du Pâtis, Seine et Marne, à Meaux, je prenais un

grand plaisir à observer un groupe de 8-10 sangliers (groupe de femelles) toujours

au même endroit. Encore dimanche dernier (25 janvier 2015), j’ai pu les observer

à 1 mètre de moi, car j’étais dans un arbre (à faible hauteur). Ils sont passés juste

au-dessous de moi !

Fort de mon expérience, je voulais donc servir de guide pour le montrer à

d’autres personnes qui photographient la nature aux Pâtis, et ce afin de faire

connaitre ces animaux.

Ce vendredi 30 janvier donc, je donne rendez-vous à une personne qui voulait

photographier le groupe, et là elle m’apprend qu’il y a eu une battue ce mardi

(27 janvier)!

Et évidemment, ce que l’on craignait est arrivé !

Sur place UN SILENCE DE MORT, parait-il qu’ils étaient 30 chasseurs, pour 10

sangliers : extermination totale ! Plus aucun sanglier dans les parages !

Je suis, comment dire… dégoûté : le mot est trop faible ; je suis en rage contre ces

chasseurs qui viennent de me confisquer le plaisir d’observer des sangliers

sauvages !

Et qui j’insiste bien NE POSAIENT AUCUN PROBLÈME A PERSONNE,  il n’y a

pas de champ de maïs là-bas, la terre est retournée à certains endroits, et alors ? Les

sangliers sont présents en Europe depuis plus de 10 000 ans, et ils ont toujours

retourné la terre pour son odeur et l’ont toujours bien remise. De plus, les sangliers dispersent les graines, mangent quantité de chenilles et de larves, contribuant ainsi au bon état sanitaire de la forêt !

En outre, il existe un moyen de limiter la prolifération des populations animales

tout en les conservant, cela s’appelle la STERILISATION !

Bref, je vis l’expérience d’un citoyen Français qui vient de se faire enlever le droit

d’observer la nature sans rien pouvoir y faire, sans rien pouvoir dire, et de se sentir

totalement impuissant ! Cela grâce à des personnes qui prennent des décisions

dans des bureaux sans consulter les citoyens et usagers des lieux pourtant concernés !

Je HAIS leurs pratiques de sadiques !

Si je confisquais leurs télévisions à ces chasseurs ? Est-ce qu’ils seraient contents ?

Je pense qu’ils seraient révoltés, tout comme moi je le suis!

 

signé : UN CITOYEN RÉVOLTÉ DE VIVRE DANS UN PAYS OU CERTAINS

ELUS CROIENT POUVOIR TOUT SE PERMETTRE AU PRETEXTE QU’ILS ONT ETE ELUS.

 

Ecrit le samedi 31 janvier 2015, à Meaux

Appel à la mobilisation

Le 1er février 2015

JUMELLES CONTRE FUSILS

Appel à la mobilisation

L’obscurantisme et l’aveuglement ne se révèlent pas seulement dans les faits de société, les plus violents soient-ils.

Chaque année les chasseurs demandent à pouvoir prolonger la chasse aux oies. Chaque année les décisions des ministres de l’Ecologie en leur faveur sont annulées par le Conseil d’Etat.

Madame ROYAL, Ministre de l’écologie, vient d’adresser un courrier au Président de l’ONCFS et aux Préfets concernés par l’arrêté interdisant la chasse aux oies le 31 janvier, en leur recommandant de ne verbaliser qu’à partir du 9 février… donnant ainsi la possibilité aux chasseurs de transgresser la décision du Conseil d’Etat.

Nous ne pouvons qu’être consternés de cet appel à l’incivilité de la part d’une Ministre de la République,numéro 3 du gouvernement !

Les représentants des chasseurs, pour autant insatisfaits, ont bien reçu le message comme le souligne le communiqué de presse de l’ANCGE DU 30 janvier 2015 : « La chasse aux oies, « tolérée » officieusement jusqu’au 09 février 2015 »

Visiblement, Madame Royal ne prend pas la mesure des décisions iniques qu’elle entend imposer à ses concitoyens.Au delà de la révoltante et inacceptable agression que représente ce tir aux oiseaux migrateurs, toutes les études scientifiques (dont la dernière en date de l’ONCFS) suivent la Directive n°79-409 (CE) relative à la conservation des oiseaux sauvages pendant leur reproduction et leur migration. Ces études indiquent notamment que dès janvier les oies s’inscrivent dans une dynamique de reproduction.

 

Nous, responsables associatifs du Collectif du 21 Septembre :

– dénonçons cette sorte d’asservissement du gouvernement à un groupe de pression voulant à toutes fins défendre son loisir mortifère. Les chasseurs de « gibier d’eau » sont une infime partie des  1,6% de la population que représentent aujourd’hui les chasseurs, pour autant nous constatons qu’ils sont écoutés et parviennent à intimider les plus hauts représentants de l’Etat.

– Appelons nos adhérents et militants à vérifier dans les régions que la décision du Conseil d’Etat sera respectée. Nous leur recommandons la plus grande prudence et demandons dans ce sens aux pouvoirs publics et notamment aux Préfets de leur assurer toute la protection nécessaire face à la dangerosité connue du comportement des chasseurs dits « de gibier d’eau », lesquels de plus vont s’enorgueillir de la complaisance des services de l’Etat.

– Tous les actes de braconnage constatés photographiés ou filmés par nos militants donneront lieu à des plaintes auprès de l’Europe.

Tenons à faire remarquer qu’en cas d’accident durant cette période du 31 janvier au 10 février, provoqué par les chasseurs, le Ministère aura sa part de responsabilité pénale, morale et « matérielle » vis-à-vis des conséquences constatées.

Nous attendons de toute urgence un sursaut démocratique et écologique de la part de Madame la Ministre de l’Ecologie, afin qu’elle cesse les génuflexions devant un groupe d’individus dont la seule passion est la mort.

Nous rappelons à Madame la Ministre nos précédents courriers et les diverses sources argumentaires contredisant les discours trompeurs et mensongers de la FNC.

 

Le Collectif du 21 Septembre, pour sortir de la chasse et du piégeage

Un éternel Treblinka

Dr Pierre Jouventin
Ancien Directeur de recherche en éthologie au Centre National de la Recherche Scientifique & Directeur de laboratoire d’écologie au CNRS

Parle de la souffrance animale et de la chasse

 

La souffrance animale, une spécialité française ?

Une crise identitaire est en gestation depuis plusieurs années dans notre pays. Elle touche non à la couleur de peau ou à la religion, mais à la définition de l’humain.

Ce n’est pas un problème d’espaces comme à Notre-Dame-des-Landes, mais d’espèces ; pas un débat sur l’écologie, mais sur ses compléments, l’éthologie et l’éthique. Cette crise sociale est complétement ignorée ou niée par la plupart des élus. Je veux parler de la cause animale considérée par le gouvernement comme une mode sectaire et minoritaire.

 

La sociologie de notre pays s’est inversée en un demi-siècle : les citadins et néoruraux sont devenuslargement dominants et cette majorité continue à croître. Mais les ruraux sont mieux représentés que les citadins, en particulier au Sénat.

En conséquence, les élus prennent beaucoup mieux en compte les revendications émanant de groupes sociaux de plus en plus minoritaires comme les agriculteurs et les éleveurs, alors qu’ils négligent et méprisent les valeurs montantes, mais non politisées, de la jeunesse, où les amis des bêtes et les vegans prolifèrent

Chasseurs courtisés

La chasse constitue un bon exemple de ce décalage culturel qui s’amplifie entre la rue et les politiques, entre la ruralité d’antan et les nouvelles aspirations sociales : elle concerne moins de 2% de la population française quand son groupe parlementaire compte trois fois plus de participants que les autres.

Cette catégorie sociale vieillissante et décroissante est riche, puissante et courtisée par les partis. Alors que les autres usagers de la nature (randonneurs par exemple) sont 30 fois plus nombreux, les chasseurs français ont obtenu plus d’avantages que dans n’importe quel autre pays :

  • dates de chasse et liste des espèces chassables constamment élargies ;
  • conventions officielles des fédérations de chasse avec l’Education nationale pour enseigner la gestion de la faune et l’écologie dans les établissements scolaires ;
  • absence de dimanche sans chasse (tous les jours de la semaine sont chassables en France à la discrétion du maire, ce qui est unique et explique notre record d’accidents de chasse) ;
  • suppression du périmètre interdit à la chasse de 200 m autour des maisons ;
  • contrôle par les chasseurs du conseil d’administration de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, etc.

La ferme aux 16 00 singes

En ce moment, les pétitions pour la cause animale fleurissent sur les réseaux sociaux devenus le refuge de la démocratie bâillonnée. Elles concernent les expérimentations animales (pour les moins invasives, il s’agit de tests pharmaceutiques et cosmétologiques) :

  • premier conflit sur le commerce des primates : le transport par Air France des singes a été fermement défendu par le ministère des Transports alors qu’il est interdit dans un nombre croissant de compagnies aériennes (Lufthansa, British Airlines, Air Canada, Air China, United Airlines, etc) ;
  • deuxième commerce d’un autre temps : près de Strasbourg, un centre d’élevage demande à passer à la dimension industrielle avec 1 600 singes qui seront enfermés dans un fort. Le préfet a autorisé l’extension, avec en prime l’autorisation d’y enfermer des représentants d’une famille de lémuridés menacée d’extinction ! Une pétition pour s’opposer à ce camp de la mort pour primates a déjà récolté 50 000 signatures.

Un militant de la cause animale manifeste devant le siège d’Air France à Istanbul, le 4 janvier 2014 (OZAN KOSE/AFP)

L’animal est-il une personne ?

Rappelons que, pour la science, notre espèce fait partie de ce même groupe
des primates, la différence génétique entre les chimpanzés et nous étant à peine supérieure à 1%. L’éthologie et la neurobiologie ont abondamment démontré que les singes pensent, ressentent les douleurs et les émotions comme nous.

Il y a 150 ans déjà, Charles Darwin écrivait qu’entre notre espèce et les autres, la différence n’est pas de nature mais de degré… Ce problème éthique n’est bien sûr pas évoqué par les sociétés qui font commerce du transport et de l’élevage de ces singes destinés à l’enfermement et à la vivisection, pas plus que par les autorités qui, à la fois, nous représentent et justifient ces pratiques.

Le directeur adjoint d’Air France a répliqué au collectif baptisé Air Souffrancepar l’argument classique des vies humaines épargnées par les expériences médicales. Cet argument d’autorité se discute aujourd’hui : des méthodes de substitution moins coûteuses et plus morales sont de plus en plus mises au point, chaque espèce étant différente des autres.

Deux exemples : la thalidomide avait été testée sans problème sur des singes avant de provoquer des malformations chez les nouveau-nés humains ; le sida ne peut être transmis à nos proches parents, les chimpanzés, car ils sont naturellement immunisés !

Faut-il rétablir l’esclavage ?

L’argument économique paraît plus solide car Air France Cargo est devenu l’unique avionneur européen acceptant les animaux d’expérience. Même monopole pour le projet strasbourgeois : les pays qui autorisent des centres d’élevage de primates pour l’expérimentation deviennent rares car les populations des pays développés y sont de plus en plus hostiles.

Notre pays, longtemps rural, était très en retard dans le domaine de la compassion et de l’éthique animale, surtout par rapport aux pays nordiques et anglophones ; il est en train de le rattraper, comme le prouve le succès actuel des livres de Matthieu Ricard ou de Franz-Olivier Giesbert.

Le pays des droits de l’homme doit-il régresser pour devenir le refuge des commerçants d’animaux de laboratoires parce que nos élus toujours cartésiens considèrent, contre l’avis de la rue, les singes non comme des cousins mais comme des objets à exporter ? Doit-il faire de la souffrance animale une spécialité française, comme le foie gras, pour faire entrer des devises ? Faut-il rétablir l’esclavage parce que c’était une tradition qui rapportait gros ?

Le statut de l’animal refusé… puis accepté

Ne désespérons pas : au retour du texte à l’Assemblée nationale, les députés viennent d’accepter le nouveau statut de l’animal malgré l’avis négatif des sénateurs…

Alors que le code civil considérait toujours l’animal comme un objet, le projet de réforme de son statut dans le droit français visait à harmoniser les différents codes actuellement incohérents sur ce sujet. Il s’agissait simplement de les requalifier en tant qu’« êtres vivants doués de sensibilité », ce qui paraissait légitime à la plupart et avait été voté par la Chambre de députés.

C’était encore trop demander aux sénateurs (dont un tiers a plus de 71 ans malgré un récent rajeunissement) : la reconnaissance de l’animal comme être sensible a tout de même été rejetée par le Sénat, dont on se demande s’il est seulement coûteux et inutile ou s’il est nuisible. Les députés, qui avaient le dernier mot sur le texte, ont finalement voté en faveur de ce statut ce mercredi 28 janvier.

C’est une bonne chose. Car après la défense des esclaves, des Noirs, des femmes, des enfants, des homosexuels et autres minorités discriminées, le combat du futur semble celui de la cause animale. C’est à mes yeux le plus fondateur pour définir ce qui est humain.

Cette crise d’identité sociale et culturelle ne provoquera probablement pas d’assassinats comme celle que nous venons de vivre car les militants de la condition animale sont des non-violents. Mais, devant cette surdité des autorités qui sont surprises et scandalisées par les contestations montantes, on peut craindre des heurts violents comme à Sivens, par exemple, entre forces de l’ordre et manifestants anti-corrida. Nos élus répéteront que c’était imprévisible.
http://rue89.nouvelobs.com/2015/01/29/souffrance-animale-specialite-francaise-257354